un saran mal en point

Tant bien que mal, un trio pénètre dans l'annexe...

- Pff, qu'est qu'il est lourd....faudra me donner vos recettes de cuisine, la femme, suis sûre qu'elle m'aideront à garder des males, vu le poids ce vot'e mari....

C'est en silence que Lhykania menait son mari là ou la Khanshek les guidait. Une fois installé sur la paillasse, Lhykania enleva son manteau, puis recouvrit son mari avec. Elle avait besoin d'une cuvette avec de l'eau tiède, et un linge. Elle posa son regard sur la garde, ne sachant pas si elle devait ou pas aller chercher elle même ce dont elle avait besoin. Elle attendrait certainement le moment propice. Puis s'allongea près de lui, attendant que la Khanshek parte chercher un soigneur.

- Bon, ya de l'eau et des linges à disposition....vous laisse et m'en vais chercher Ez, un de nos guérisseurs

Sur ce la rouquine prend le chemin de la sortie, non sans jeter un regard en coin sur le couple...

(c'est ce qu'il vient de me dire...tente une autre solution...sinon c'est moi qui vous achève )

(toute façon je suis la seule guérisseuse sensée dans cette ville nan mais même quand je pète les plombs gnark !)



"Nous ne sommes pas si différents... Elle doit être en quelque sorte ce que je suis pour mon peuple, je suppose. Il faudra que tu viennes me voir, j'ai à te parler au repos de l'esprit. Je pense que cela devrait t'apporter d'autres réponses."

Elle affiche un sourire bienveillant envers Claudia puis s'avance doucement dans un bruissement de tissus perceptible, sans doute pour signaler sa présence avec discrétion sans s'imposer envers la femme kanshek.

Se balançant d'avant en arrière, des gestes glissant sur le corps de son mari, Lhykania avait ouvert les yeux, mais n'avait pas bouger, ni interrompt sa prière. Une prière aux esprits, leur demandant de prendre le mal qui rongeait son amour. Celui pour qui elle donnerait sa vie.
Des gestes incompréhensibles pour les deux femmes présentes. C'est une voix tantôt semi aigüe, tantôt semi grave qu'elles entendront.
Puis un bruit de tissu flotte juste a coté d'elle, c'est d'un signe de main qu'elle invite la Froerïn à s'assoir à ses cotés, le temps qu'elle finisse sa prière. Elle sentait en cette personne, un don. Celui de vie.

Claudia assiste à la scène d'un oeil sceptique....mais reste néanmoins muette et attend silencieusement la suite....

Quelques minutes plus tard, le chant fini sur un filet de voix qui s'estompe, petit à petit, comme si la fièvre et ses maux devaient s'estomper avec lui. Elle stoppa net ses balancements, puis se tourna vers la Froerïn.

- Miiki Qujanta... dit-elle d'une voix douce et ferme à la fois.

Elle ne lui jettera qu'un bref regard, pour enfin le reposer sur son mari. Une main posée sur son front, elle se pencha, et déposa un léger baiser sur la joue. Question de pudeur.

Puis c'est avec difficulté qu'elle se leva, tendant la main à la Froerïn pour l'aider à se relever. Et c'est d'un ton sec qu'elle lui lança.

- Vous aussi vous allez partir et nous laisser? se remémorant la scène des deux gardes. Ferez-vous passer vos préoccupations personnelles avant d'aider votre prochain?

La fatigue, la colère, la transe, tout ça avaient fini par l'achever nerveusement.
Puis elle ajouta.

- Et cette femme qui m'appelle comme si j'étais une moins que rien."Femme"...montrant du menton Claudia... . Lui a-t-on pas appris à appeler les gens par leur prénom? Et votre congénère qui préfère partir en claquant la porte plutôt que d'aller chercher de l'aide.

Un flôt de paroles de colères déferlaient, les yeux embués, fière et le regard fatigué.

"Bin ça, c'est le bouquet !" pense Claudia aux paroles de la vieille. Elle reste interloquée quelques secondes puis répond d'un ton sec

- Hé, faudrait pas monter sur vos grands chevaux, non mais, vous vous prenez pour qui ! J'viens de parcourir la moitié de la ville pour vous trouver quelqu'un qui puisse soigner votre homme, et c'est comme ça que vous me remerciez, en m'insultant !

Furieuse, elle prend la direction de la sortie

- J'préfère vous laisser entre gens de bonne compagnie, car sinon j'ai peur de devenir vulgaire. Et sachez que pour qu'on vous appelle par votre nom, encore faut il que vous vous présentiez.

La miresse observe Claudia partir, laissant échapper un sourire. Ha ces fils des Hommes ! En attendant, elle regarde la femme qui lui est inconnue et ne répond pas à ses questions dues à une certaine frustration accumulée depuis des heures. Elle se relève, attrape silencieusement une marmite et fait chauffer de l'eau en prenant soin de mettre plus de bois pour ranimer l'âtre. Elle y jette une poignée de plantes séchées qu'elle laisse infuser puis observe l'homme.

"Il semble fiévreux. Est-il blessé et me laisserez-vous le soigner ? Je suis Alissandre Ondelune, miresse de mon état pour vous servir. Claudia est venue me dépêcher puisqu'il semble que les vôtres sont encore dehors. Je vais faire baisser sa fièvre mais il faut commencer par un mélange de plantes en infusion qui l'aideront à combattre le mal qui le ronge et à le renforcer tout en faisant chuter sa température, le dévêtir également pour laisser son corps respirer et ne lui mettre juste une couverture sur le corps. Il faut que je vérifie son pouls et les extrémités de son corps pour vérifier s'il n'a pas des engelures. J'ai tout mon matériel avec moi, si il est blessé, je pourrais nettoyer ses plaies et les recoudre et appliquer conscienceusement quelques baumes."

Lhykania n'avait eu le temps de répondre à la garde, elle s'en était allée comme sa collègue. Etait-ce un critère de recrutement à la Garde que de recruter du personnel non apte à écouter son prochain? Elle se posait la question.
Quand à la Froerïn présente, elle avait quelque chose de différent. Et heureusement, elle n'aurait pu supporter de la voir partir sans se soucier des gens mal en point. Puis levant les yeux vers elle, des yeux rouges de fatigue elle lui répondit.

- Il est à bout de force, et il a de la fièvre. Ses forces l'ont abandonnées seulement en arrivant aux portes de votre cité. Comme si l'esprit de VloKhor l'avait tenu debout jusqu'ici.

Puis se tournant légèrement, regardant à gauche et à droite pour prendre un siège, elle s'assit enfin, elle aussi exténuée.